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À propos des projets d’extension du Grand Port maritime

jeudi 14 février 2013, par Sarah Trichet-Allaire

La vaisère de Méan
Crédit : Stanislas Fonlupt

Les richesses et des emplois grâce aux zones humides : il faut les préserver !

Une fois de plus, le débat qui se poursuit autour de l’aménagement du port sur le site du grand Tourteau (vasière de Méan), apparaît comme opposant ceux qui défendraient les petits poissons ou les oiseaux au détriment de la défense de l’activité économique et donc de l’emploi. (Voir les dernières déclarations, notamment du parti communiste). Nous refusons cette caricature : les vasières jouent un rôle économique majeur, et bien au delà de la zone elle-même.

Nous sommes favorables au développement du Port, nous sommes favorables au développement de la filière de l’industrie éolienne, mais nous sommes défavorables à une gestion à court terme des espaces portuaires. La recherche d’un profit rapide a toujours eu des conséquences néfastes sur tout ce qui touche l’humain : santé, environnement, économie en général et emploi.

Nous avons dit de nombreuses fois que l’usine ALSTOM de montage de nacelles devait être implantée à plus de 500m des quais, des espaces sont disponibles. Les espaces « bord à quai « doivent être réservés à la manutention portuaire.

Les zones humides estuariennes au début du 20ème siècle en Basse Loire s’étendaient sur 40 000 ha, aujourd’hui à peine 18 000 ha ; en 1900, 300 Km de berges étaient à l’état naturel en Loire, aujourd’hui seuls 30 Km le sont restés.

Pourtant, ces zones humides fournissent encore un grand nombre de services gratuits à notre société : habitat pour les poissons, les oiseaux, épuration – dépollution, stockage des masses d’eau en période de crue, fonctions patrimoniale.

Ainsi la pêche, l’approvisionnement en eau, l’assainissement des eaux naturelles, la protection contre les inondations, le tourisme, les activités récréatives sont autant de secteurs dépendant de ces ressources naturelles.

Les vasières de l’estuaire sont les nourriceries pour de nombreuses espèces (sole, flet, bar, crevette grise) qui, pour la plupart, assurent les nombreux emplois de la pêche dans le golfe de Gascogne. Il est indispensable, pour que toutes ces espèces se développent correctement, d’avoir une continuité entre les différents types de vasières pour que les jeunes deviennent adultes et se retrouvent dans nos assiettes.

Avant d’envisager la destruction de zones à fort potentiel biologique et économique, il nous parait plus sage et réellement durable d’occuper de façon rationnelle l’espace portuaire et industriel disponible. Nous pensons que c’est possible.

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