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A propos des chantiers navals STX France

mardi 9 avril 2013, par Sarah Trichet-Allaire

Communiqué de presse

La presse fait état des difficultés financières du groupe Coréen STX qui par le biais de filiales est actionnaire majoritaire de STX France. Difficultés financières ne veut pas dire vendeur, et que représente « capitalistiquement » STX France pour le conglomérat, le chaebol STX ! Mais cela donne l’occasion de débattre sur retour d’un actionnariat européen ou français. Il ne faudrait pas rater le train comme en 2006, lors du rachat par Aker.

Europe Ecologie Les Verts a toujours soutenu l’adossement du chantier de Saint-Nazaire sur un ou plusieurs groupes industriels. Durant la période où Alstom était majoritaire, cela permettait des synergies industrielles et financières pertinentes. Alstom, a une activité dans le transport et l’énergie et l’entreprise se développe aussi dans les EMR. Tout cela ne peut que favoriser ce retour. On peut aussi y adjoindre des groupes comme DCNS et Véolia. Le premier pour les synergies d’ingénierie, et de collaboration sur les navires et sur les EMR. Le second, Véolia, qui a une stratégie de conquête de marché sur les déchets et en particulier le démantèlement de navires. En effet, dans une démarche écologique, tout constructeur doit aujourd’hui inclure le démantèlement dans la conception de ses produits. Cela s’applique aussi aux navires, c’est pris en compte dans les études de recherche sur le navire écologique. L’ingénierie de démantèlement est à construire et nous devons le faire chez nous. Si on ne démantèle pas le navire sur place, nous ne pourrons avoir des propositions de démantèlement efficaces.

En plus de ces actionnaires industriels, il y a lieu aussi de réfléchir à la participation au Conseil d’Administration des collectivités comme la Région Pays de la Loire et les intercommunalités voisines du site. Une représentation des collectivités au CA de ce grand donneur d’ordre permettrait d’anticiper et donc de mieux répondre aux situations difficiles.

Un pouvoir délibératif doit également être donné aux représentants des organisations syndicales dans le cadre de la réforme des lois Auroux.

Nous espérons donc que l’Etat et les collectivités travaillent à ces schémas possibles, sans oublier au-delà de l’actionnariat, la structuration de la filière industrielle de la construction navale française pour être en capacité d’aborder sereinement le débat au niveau européen.

Nous avons la chance à Saint-Nazaire d’avoir un grand site portuaire et un savoir faire reconnu dans la construction navale. Nous sommes aux prémices d’un développement d’activités en mer : les énergies marines renouvelables mais nous allons aussi découvrir d’autres champs d’investigation.

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